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Élections générales québécoises de 1966

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Élections générales québécoises de 1966
108 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 55 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 3 222 302
Votants 2 370 510
73,57 % en diminution 6
Votes exprimés 2 324 829
Votes nuls 45 681
UN – Daniel Johnson
Voix 948 928
40,82 %
en diminution 1,3
Sièges obtenus 56 en augmentation 25
PLQ – Jean Lesage
Voix 1 099 435
47,29 %
en diminution 9,1
Sièges obtenus 50 en diminution 13
Assemblée législative
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Jean Lesage
PLQ
Daniel Johnson (père)
UN

Les élections générales québécoises de 1966 se déroulent le afin d'élire les députés de la 28e législature de l'Assemblée législative du Québec. Il s'agit de la 28e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. L'Union nationale, dirigée par Daniel Johnson est porté au pouvoir et forme un gouvernement majoritaire, défaisant le gouvernement libéral sortant du premier ministre Jean Lesage.

Il s'agit de la dernière élection pour l'Assemblée législative du Québec. En 1968, la législature de la province de Québec jusqu'alors bicamérale, devient monocamérale avec l'abolition du Conseil législatif et l'Assemblée législative est renommée « Assemblée nationale ». Désormais, la législature du Québec se compose du lieutenant-gouverneur et de l'Assemblée nationale du Québec, elle exerce « tous les pouvoirs conférés à la Législature de la province de Québec composée du lieutenant-gouverneur et de deux Chambres appelées le Conseil législatif de Québec et l'assemblée législative de Québec »[1].

La victoire de l'Union nationale est une surprise pour la plupart des observateurs lors de cette élection, qui est l'une des plus serrées dans l'histoire récente ; il défait le gouvernement de Lesage bien que le Parti libéral eut obtenu l'avantage dans le nombre de votes par 6,5 %. Le mode de scrutin (uninominal majoritaire à un tour) utilisé au Québec depuis au moins 100 ans a contribué à ce résultat. En général, ce mode de scrutin tend à produire de fortes disparités dans le nombre de sièges même lorsque le vote populaire est très serré. Mais, plus important, une partie de l'électorat nationaliste a été séduite par le slogan Égalité ou indépendance utilisé par Johnson ; celui-ci déclare en effet que le Québec doit conclure une meilleure entente avec le reste du Canada ou bien se séparer carrément du pays. En ce sens, les forces du nationalisme québécois poussées par la Révolution tranquille de Lesage ont pu contribuer à sa défaite.

Le , le Rassemblement pour l'indépendance nationale s'était constitué en parti politique et a brigué les suffrages. Pierre Bourgault en devient le chef en . Le , le Ralliement national (RN) fut fondé par la fusion de l'aile provinciale du Ralliement des créditistes et du Regroupement national. René Jutras et Laurent Legault en sont les chefs. Ces deux partis, prônant tous deux l'indépendance du Québec, remportent ensemble près de 9 % du vote populaire, sans toutefois faire élire de députés.

Une nouvelle loi électorale adoptée en 1963 est venue réglementer les dépenses électorales des candidats. Une réforme de la carte électorale fut également entreprise en 1965. À titre d'exemple, la circonscription de Laval comptait 135 000 électeurs, contre seulement 5 600 pour celle des Îles-de-la-Madeleine. À la suite de cette réforme, le nombre de circonscriptions (et donc de sièges à l'Assemblée législative) passe de 95 à 108 pour cette élection.

Dates importantes

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  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.
  • PLQ : « Pour un Québec plus prospère »[2]
  • UN : « Québec d'abord »[3]
  • RIN : « On est capable »[4]
Union nationale Libéral Ind.
56 sièges 50 sièges 2 sièges
^
majorité

Résultats par parti politique

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élections précédentes • Résultats des élections générales de 1966 [5]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1962 Élus Nb % +/-
     Union nationale Daniel Johnson 108 31 56 948 928 40,8 % -1,33 %
     Libéral Jean Lesage 108 63 50 1 099 435 47,3 % -9,11 %
     RIN Pierre Bourgault 73
-
-
129 045 5,6 % -
     Ralliement national René Jutras et Laurent Legault 90
-
-
74 670 3,2 % -
     Conservateur 4
-
-
6 183 0,3 % -0,07 %
     Socialiste[6] Jean-Marie Bédard 5
-
-
1 090 0 % -
     Communiste 4
-
-
502 0 % +0,02 %
     Droit vital 1
-
-
417 0 % -
     Démocratisation économique 1
-
-
125 0 % -
     Indépendant 18 1 2 59 787 2,6 % +2,15 %
     Sans désignation[7] 6
-
-
4 647 0,2 % -
Total 418 95 108 2 324 829 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 73,6 % et 45 681 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 3 222 302 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription

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Notes et références

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  1. Archives de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale
  2. http://archives.radio-canada.ca/politique/elections/clips/14279/
  3. ibid
  4. « Bilan du siècle », sur usherbrooke.ca (consulté le ).
  5. Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec, Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 2-551-12466-2)
  6. Le Parti socialiste du Québec n'était pas officiellement reconnu lors de cette élection. Les cinq candidats se présentaient sans désignation.
  7. Certains candidats communiste, socialiste ou conservateur ont été regroupés avec leur parti d'affiliation.